26/05/2023 | Partner: Regione Valle d'Aosta
Le pont de Hône-Bard
Le « Pontis Bardi » est un symbole de querelles et de frontières entre les Seigneurs qui se succédèrent au fil des siècles.
Mentionné pour la première fois dans les comptes de la Châtellenie de Bard en 1272, le pont d’origine était situé dans un autre emplacement respect à celui actuel.
Il a été reconstruit et restauré à plusieurs reprises pour assurer le lien entre les activités productives et le trafic commercial le long de l’itinéraire de la Via Francigena.

Contexte
Le plateau de Hône a toujours été un espace idéal pour développer de florissantes activités agricoles et productions artisanales, en étroite liaison avec la route commerciale qui s’étendait vers la plaine d’un côté et les territoires d’outre-mer de l’autre.
Dans les années de plus grande activité, le long de la Doire, il y avait de nombreux moulins à eau : les molendina pontis Bardi, ainsi nommés dans les rapports. À partir de l’époque moderne, on signale également une forge pour le travail du métal provenant des mines de fer de Roncs-Dessus et Champorcher. La vocation métallurgique de ce lieu, mentionné dans le Cadastre Sarde de 1771 comme « La Diane », a des traditions très anciennes et voit son apogée en 1902 lorsque l’ingénieur H. J. Gossweiler fonda une usine de clous.
Histoire
Les premiers documents qui mentionnent le Pontis Bardis sont les computa de la Châtellenie de Bard des années 1272 et 1273, où les taxes perçues pour sa traversée y sont mentionnées. Il ne s’agit cependant pas du bâtiment visible aujourd’hui, mais d’un pont en maçonnerie situé plus en amont, en direction d’Aoste, dans la localité qui conserve le nom de Pont.
Généralement désigné sous le nom de Pons Bardi, il est mentionné comme Pons de Ona uniquement dans le compte des frais engagés en 1277, nécessaires à sa fortification à l’occasion du conflit entre le châtelain de Bard et les seigneurs de Pont-Saint-Martin.
Le pont que nous connaissons actuellement, en dépit de sa forme médiévale, remonte au XVIIIe siècle et a été construit dans cette emplacement pour faciliter les liens avec les nouvelles usines et ateliers construits sur le territoire de Hône, mieux connu sous le nom de « La Diana ».
L’édicule situé au milieu du pont, ajouté dans les années 1920, est un élément caractéristique qui conserve les peintures de l’artiste Luigi Artari : gardien depuis toujours de la forte nécessité de protéger à la fois le pont et ceux qui le traverseraient, il a fait l’objet d’une dernière restauration entre 1992 et 1993.
Architecture
Le pont est à arcs surbaissés, pivotant sur deux piles centrales caractérisées par des éperons de renfort en aval et en amont du courant d’eau.
Si, comme certaines sources le suggèrent, le lit de la Doire Baltée était autrefois plus large, il est possible d’imaginer qu’il existe d’autres arcs de raccordement de l’échafaudage avec la viabilité placés sous la place « Calliera », vers le village de Hône.
Le parapet en pierre, objet de nombreuses rénovations, repose sur un modillon qui présente une décoration tout à fait semblable à une frise, dans une alternance continue de blocs en saillie et en retrait.