07/07/2023 | Partner: Regione Valle d'Aosta
Le pont de Pont-Saint-Martin
Traversé par des hommes, des marchandises et des cultures depuis le 1er siècle av. J.-C., il unit les territoires de plaine aux territoires alpins le long de la Route des Gaules.
Symbole incontesté du village de Pont-Saint-Martin, il représente un hommage aux compétences d’ingénierie des Romains qui ont atteint les imposantes montagnes valdôtaines. Au fil des siècles, il nous parvient plein de charme et de force, enveloppé de légendes et d’histoires à raconter.

Contexte
Carrefour entre les territoires piémontais et valdôtains, ce pont pose sur les rives du torrent Lys.
Son nom est étroitement lié à saint Martin qui, selon la légende, a conclu un pacte avec le Diable qui, en une seule nuit, a construit le grand pont de pierre en échange de la première âme qui y passerait dessus. Cependant, ce sera un chien qui traversera l’œuvre du Diable, accomplissant ainsi la tromperie tramée.
Histoire
Au 1er siècle av. J.-C., les Romains construisirent une structure imposante qui resta pendant 2000 ans un passage obligé pour les marchands, les armées et les pèlerins.
De 1670 à 1850, la tour-porte située à son extrémité nord a servi d’accès au village et de poste de garde pour le contrôle des échanges commerciaux entre le duché d’Aoste et le Piémont. La construction de l’oratoire au centre de la structure remonte à 1801, héritier et mémoire de l’ancienne Croix de Saint-Martin érigée pour chasser le Diable.
Le pont romain fut utilisé sans interruption et exclusivement jusqu’à la construction de celui plus en aval, qui a eu lieu en 1836. Sa détermination fut mise à rude épreuve lors des bombardements alliés de la Seconde Guerre mondiale dont il sortit miraculeusement indemne.
Architecture
D’une hauteur d’environ 23 m et d’une longueur de 46,25 m, sa structure fascine les voyageurs depuis plus de 2000 ans.
Placé sur un rocher avec deux pieds-droits composés de gros blocs de pierre réguliers, dans la partie supérieure se compose d’une maçonnerie en opus vittatum, c’est-à-dire une alternance de rangées de dalles en alternance avec une maçonnerie plus inégale, ce qui crée l’effet décoratif du parement.
L’arcade est composée de 5 anneaux parallèles et indépendants formés de dizaines de voussoirs de gneiss locaux entrecoupés d’éclats de pierre et de débris liés avec du mortier hydraulique.
Sur ses façades, on observe également un cadre de plaques en saillie qui, en plus d’indiquer le plan de piétinement, assume une fonction décorative.