07/07/2023 | Partner: Regione Valle d'Aosta
Le pont de Vetan
Un petit pont pour les activités agricoles et pastorales, véritable essence du quotidien alpin…
Placé le long du chemin muletier qui reliait les villages et les territoires de moyenne et haute altitude, la tradition orale du début du XXe siècle s’en souvient avec le nom Pon-de-Lé. Fondamentale pour les déplacements quotidiens et les activités saisonnières, il s’accroche avec force aux rives du torrent pour conserver le souvenir d’un temps lointain.
Contexte
Construit à environ 1.620 m d’altitude, ce pont traverse le torrent Vetan le long du chemin qui reliait le village du même nom à celui de Meod.
Les terres environnantes ont été utilisées jusqu’au début du XXe siècle pour les cultures, les pâturages et le foin : l’exposition constante au soleil tout au long de l’année rend cet endroit encore optimal aujourd’hui pour la production de céréales résistantes au climat alpin.
Aux abords du village de Vetan Dessous, la chapelle de 1756 dédiée à saint Laurent pose son regard protecteur sur ceux qui marchent le long du chemin muletier et sur les paysans occupés dans les champs tout autour.
Histoire
Bien que sans documents historiques qui en parlent et sans indications cartographiques qui rappellent son nom, le pont de Vetan est l’un des nombreux ponts en pierre dits « mineurs » présents en haute altitude en Vallée d’Aoste, structures d’une extrême nécessité pour les habitants.
La seule tradition orale des XIXe et XXe siècles, parvenue jusqu’à nous grâce aux souvenirs des anciens habitants du village interviewés lors des travaux de recherche ethnographique menés dans le cadre du projet, le rappelle avec le toponyme de Lo Pon-de-Lé.
Architecture
Son arc en plein cintre fonde ses culées sur le rocher présent le long des flancs du torrent Vetan.
Son pavage, en grande partie d’origine, est composé d’un pavé de pierres de taille mixte, dans lequel on reconnaît ce qui reste d’une gouttière inclinée vers l’aval et réalisée avec deux longues plaques en pierre plantées en couteau au sol.
La maçonnerie est constituée de pierres de tailles diverses liées avec du mortier de différents types, ce qui dénote les interventions d’aménagement effectuées au cours de la vie du pont.
1912 est gravé sur le chaperon en ciment sur la tête du parapet en aval, année où probablement quelques importants travaux d’entretien ont été effectués.
Au cours des actions liées au projet Sauvegarder, le contrôle de l’état de conservation de la chaussée d’origine a permis de concevoir une intervention ciblée de consolidation de l’extrados et une reconstruction partielle des parapets, désormais compromis par le temps et par une utilisation à mauvais escient de la structure.
